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L’Algérie a déniché de nombreux produits à exporter

L’Algérie franchit une nouvelle étape dans sa transformation économique en identifiant 65 catégories de produits destinés à l’exportation. Une annonce faite par Abdelkarim Aissat, directeur adjoint de l’investissement industriel au ministère de l’Industrie, lors de la 56ᵉ édition de la Foire Internationale d’Alger, marque un tournant stratégique dans la volonté du pays de s’affranchir de sa dépendance aux hydrocarbures. À travers cette dynamique, l’Algérie affirme sa volonté de produire localement, de transformer sur place et surtout d’exporter pour se positionner comme un acteur crédible dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.

Cette nouvelle orientation économique repose sur une stratégie claire : diversifier les sources de revenus, renforcer le tissu industriel et établir une présence sur les marchés étrangers. L’Algérie, en décidant d’exporter des produits issus de 65 secteurs différents, démontre qu’elle ne mise plus uniquement sur ses ressources naturelles mais sur un savoir-faire en pleine construction. La performance des exportations industrielles a connu une croissance remarquable, avec un volume multiplié par cinq ces dernières années, signe que le changement est en marche.

Dans le secteur de la sidérurgie, l’Algérie a accompli une mutation profonde. Elle est passée d’un pays importateur à un pays capable d’exporter des produits sidérurgiques, grâce à une montée en gamme de la production locale. La qualité, la variété et la quantité ont connu des améliorations significatives, permettant à l’industrie de répondre aux normes internationales. Cette capacité à exporter des produits sidérurgiques est le fruit d’investissements ciblés et d’un accompagnement étatique axé sur la compétitivité.

Le ciment et le clinker illustrent également le potentiel de l’Algérie à exporter. Avec une production qui s’élève à 39 millions de tonnes par an, alors que la demande nationale n’en absorbe qu’environ 20 millions, le pays dispose d’un important excédent qu’il peut écouler à l’étranger. L’exportation devient alors une nécessité autant qu’une opportunité pour maintenir la dynamique industrielle.

L’industrie de l’électroménager connaît elle aussi un essor impressionnant. L’Algérie couvre désormais 83 % des besoins du marché intérieur, avec un taux d’intégration locale pouvant atteindre 80 % selon les produits. Cette performance ouvre naturellement la voie à l’exportation vers 36 pays. La compétitivité acquise par le secteur rend possible l’ambition d’exporter de manière durable et régulière, preuve que l’industrialisation en Algérie s’inscrit dans une logique de croissance externe.

L’agroalimentaire s’impose comme une force économique majeure. Deuxième secteur industriel du pays, représentant plus de la moitié du produit intérieur brut industriel hors hydrocarbures, il concentre un fort potentiel d’exportation. L’Algérie y voit une opportunité d’exporter des produits emblématiques de son patrimoine culinaire comme les pâtes, le couscous, les biscuits, les jus, les conserves, ou encore l’huile d’olive et ses dérivés. Ces produits, à la fois traditionnels et adaptés aux goûts internationaux, permettent à l’Algérie d’exporter tout en valorisant sa culture.

Le textile n’est pas en reste. Avec plus de 11 000 entreprises recensées, dont 39 appartenant au secteur public, cette industrie renoue avec une dynamique de croissance. L’Algérie pose ainsi les bases d’un écosystème capable de produire et d’exporter des articles textiles dans un marché global en constante mutation.

En réunissant toutes ces forces, l’Algérie affirme avec clarté son ambition : exporter mieux, exporter plus, exporter de manière structurée. L’identification de 65 catégories prêtes à l’exportation marque une nouvelle ère pour le pays. L’Algérie entend désormais exploiter ses capacités de production pour s’ouvrir au monde et inscrire son industrie dans la durée. Cette vision tournée vers l’extérieur permet à l’Algérie d’élargir ses horizons, tout en consolidant ses fondations économiques internes.