Ce jeudi 26 juin 2025, la valeur de 100 euros en dinar algérien continue de susciter l’intérêt d’un large public, en particulier ceux qui dépendent du marché noir pour effectuer des opérations de change. Avec une fluctuation constante et un écart notable par rapport au marché officiel, le taux pratiqué aujourd’hui sur le marché parallèle atteint un nouveau seuil qui illustre parfaitement la pression sur la demande de devises étrangères dans le pays.
Ainsi, sur le marché noir, l’euro s’échange actuellement à 258 dinars à l’achat et à 260 dinars à la vente. En d’autres termes, 100 euros permettent d’obtenir 25.800 dinars si l’on vend la devise à un cambiste informel, tandis que ceux qui souhaitent acquérir 100 euros doivent débourser jusqu’à 26.000 dinars. Ce niveau élevé s’explique notamment par des facteurs saisonniers, comme le début des départs en vacances, où de nombreux voyageurs recherchent activement des devises étrangères.
La dynamique du marché noir échappe aux régulations classiques. En l’absence d’accès direct au marché officiel des devises, qui est exclusivement réservé aux banques et institutions financières, les citoyens se tournent massivement vers le circuit parallèle. Ce marché noir, bien qu’informel, devient alors l’unique référence pour ceux qui souhaitent acheter ou vendre 100 euros contre des dinars dans des délais courts et sans contraintes administratives.
Le dollar américain n’est pas en reste dans cette tendance. Ce jeudi, 100 dollars se négocient sur le marché noir contre 22.800 dinars à l’achat et 23.100 dinars à la vente. Le dinar subit donc une pression similaire face à la monnaie américaine, révélant une fois de plus le déséquilibre persistant entre l’offre et la demande de devises sur le territoire national.
Face à cette réalité, un rapide coup d’œil aux taux du marché officiel met en lumière l’ampleur de l’écart. Selon les chiffres publiés ce jour par la Banque d’Algérie, l’euro s’échange officiellement à 149,88 dinars, et le dollar à 130,20 dinars. À ce taux, 100 euros n’offrent que 14.988 dinars et 100 dollars, à peine 13.020 dinars. Une différence qui explique pourquoi la majorité des citoyens ignorent le marché officiel, faute d’accès, et préfèrent opérer sur le marché noir.
Cette situation soulève régulièrement des débats économiques, notamment autour de la réforme du système de change. En attendant, la valeur des devises sur le marché noir devient un indicateur officieux mais surveillé de près par les particuliers, les commerçants et même certains opérateurs économiques non structurés.
En parallèle, la rareté des devises dans les circuits bancaires, l’absence de cartes internationales accessibles à tous, les procédures longues et complexes pour l’obtention de devises à usage personnel ou professionnel, aggravent cette dépendance au marché noir. Pour beaucoup, obtenir 100 euros reste un parcours du combattant, à moins de passer par les circuits informels où le prix est plus élevé, mais la procédure plus directe.
Ainsi, ce jeudi 26 juin 2025, la situation confirme une tendance devenue presque permanente : le marché noir domine les échanges de devises. La conversion de 100 euros en dinar algérien reflète bien plus qu’un simple taux de change, elle témoigne d’un fonctionnement économique parallèle profondément enraciné. Alors que les écarts entre les deux marchés persistent, les citoyens s’adaptent, jour après jour, aux réalités du terrain, où l’euro et le dinar continuent de dicter leur propre loi loin des institutions officielles.