À El Ayoun, dans la wilaya d’El Tarf, une opération policière minutieuse a conduit à l’arrestation spectaculaire de trois femmes, révélant un mode de contrebande aussi audacieux qu’inédit. Ces femmes tentaient de faire sortir illégalement du territoire algérien une somme importante en euros, ainsi qu’une quantité notable d’or, dissimulés d’une manière qui a surpris les autorités. L’affaire a suscité une vive attention, tant par la valeur des biens saisis que par la technique employée pour les transporter.
Le contrôle effectué par la Police des frontières terrestres s’inscrivait dans le cadre d’une vigilance accrue visant à empêcher les transferts illicites de devises et de métaux précieux hors du pays. Le véhicule dans lequel se trouvaient ces trois femmes était sur le point de franchir la frontière algéro-tunisienne via le poste de El Ayoun lorsqu’il a été stoppé pour inspection. C’est lors de cette intervention, réalisée en coordination avec la brigade de lutte contre la criminalité économique de la police judiciaire locale, que les policiers ont détecté des anomalies nécessitant une enquête approfondie.
L’élément clé de cette affaire réside dans la méthode de dissimulation employée. Les trois femmes utilisaient une technique d’occultation interne pour transporter les objets prohibés, ce qui a rendu nécessaire un examen médical par radiographie. Ce procédé a permis de localiser des sachets insérés dans leur organisme, contenant non seulement 127 900 euros en devises étrangères, mais aussi près de 3 kilogrammes d’or fondu. L’or avait été découpé en petits morceaux afin de faciliter sa dissimulation, un signe supplémentaire de la préparation méticuleuse qui entourait ce transfert.
Le contexte légal entourant cette opération est strict : en Algérie, la réglementation relative à la circulation des capitaux et au commerce des métaux précieux est rigoureuse. L’exportation non autorisée de sommes en euros ou d’or peut avoir des conséquences graves sur l’économie nationale, raison pour laquelle les forces de sécurité multiplient leurs efforts pour contrer ce type de trafic. Cette affaire souligne à quel point les contrevenants n’hésitent pas à recourir à des moyens sophistiqués, au risque de leur propre santé, pour tenter de contourner ces règles.
Après leur arrestation, les trois femmes ont été déférées devant le procureur de la République près le tribunal de El Kala, dans la même wilaya. Elles font face à plusieurs accusations graves, dont la constitution d’une association de malfaiteurs, le commerce illicite de métaux précieux sans poinçon légal, et la violation des dispositions légales relatives au change et au mouvement des capitaux vers l’étranger. Ces chefs d’inculpation reflètent la gravité de leur tentative et la détermination des autorités à poursuivre ce type d’infractions.
Cette opération illustre aussi l’efficacité du travail conjoint entre les différentes unités de police, qui ont su coordonner leurs efforts pour déjouer un trafic potentiellement préjudiciable à l’Algérie. Le fait que trois femmes aient été impliquées dans cette affaire et qu’elles transportaient ensemble 127 000 euros et plusieurs kilos d’or dans leur corps met en lumière la diversité des acteurs impliqués dans la contrebande, ainsi que la complexité croissante de ces réseaux.
Les conséquences judiciaires attendues pour ces trois femmes sont lourdes, compte tenu de la nature des accusations et de la valeur des biens saisis. Par ailleurs, cette affaire devrait également inciter les autorités à renforcer encore davantage les contrôles aux frontières, en particulier dans les points sensibles comme El Ayoun, où le trafic illicite de devises et de métaux précieux semble trouver des relais.
Cette arrestation à El Tarf démontre la capacité des forces de sécurité algériennes à identifier et à neutraliser des tentatives sophistiquées de contrebande. Trois femmes ont été interceptées avec 127 000 euros et près de 3 kilogrammes d’or cachés dans leur corps, une méthode qui témoigne de la créativité des réseaux criminels mais aussi de leur audace. Ce dossier exemplaire rappelle que la lutte contre le transfert illégal de richesse demeure un enjeu primordial pour la stabilité économique de l’Algérie, et que la vigilance des autorités reste un rempart indispensable contre ces infractions.
