L’affaire Belaili, survenue à bord d’un vol Air France en provenance des États-Unis, prend une nouvelle tournure. Après plusieurs heures de silence, la compagnie aérienne Air France a réagi officiellement suite à l’interpellation de l’international algérien Youcef Belaili à Roissy. Un incident qui s’est produit à bord d’un avion Air France où Belaili, selon plusieurs sources, aurait refusé d’attacher la ceinture de sécurité de son enfant, déclenchant une altercation avec le personnel navigant.
Arrivé à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, Belaili a été accueilli par la police française et placé brièvement en garde à vue. L’incident n’est pas resté sans suite, puisque Air France a confirmé que le personnel de bord a porté plainte contre le joueur pour comportement agressif et refus d’obtempérer. La compagnie a précisé que Belaili, Air France et l’équipage avaient été au cœur d’un épisode qu’elle qualifie « d’inacceptable en matière de sécurité et de respect des consignes en vol ».
Le ministère public a finalement décidé de relâcher Youcef Belaili après quelques heures, évoquant une « infraction insuffisamment caractérisée ». Toutefois, la plainte du personnel d’Air France reste maintenue et pourrait avoir des suites judiciaires. De son côté, Belaili a réagi dans une story Instagram polémique, postant une vidéo de l’altercation assortie d’un message provocateur : « Algérien et fier les bâtards ! » — une phrase qui a immédiatement enflammé les réseaux sociaux, divisant l’opinion publique.
Air France, dans un second communiqué, a insisté sur le fait que « le respect des règles de sécurité à bord n’est pas négociable » et que l’intervention des forces de l’ordre a été « dictée par le comportement manifestement perturbateur d’un passager ». Belaili, Air France et les autres passagers à bord ont été entendus comme témoins pour éclaircir les faits.
Dans cette affaire, le frère de Belaili, Farès, également présent dans l’avion, n’a pas été relâché et demeure en garde à vue pour des raisons encore non communiquées. Par ailleurs, l’ambassade d’Algérie en France est intervenue rapidement, assurant une protection consulaire à Youcef Belaili, ce qui a sans doute facilité sa sortie de garde à vue.
La réaction du père du joueur, Hafid Belaili, est venue ajouter une dimension émotionnelle au dossier. Il a dénoncé dans la presse algérienne « un traitement humiliant » et « une injustice inacceptable » infligés à son fils, affirmant que ce dernier a été ciblé pour sa nationalité. Cette déclaration alimente une affaire déjà sensible, alors que les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie restent vives, notamment sur des questions liées aux ressortissants et à la coopération judiciaire.