En Algérie, la commune balnéaire de Chétaïbi, nichée dans la wilaya d’Annaba, a récemment été au cœur d’une vive controverse, après avoir pris une décision pour le moins inattendue en pleine période estivale. Le 7 juillet 2025, les autorités locales ont publié un arrêté interdisant formellement aux citoyens de circuler en maillot de bain ou en short dans les rues, y compris dans les quartiers résidentiels et les institutions publiques. En Algérie, où les températures estivales peuvent facilement dépasser les 40 degrés, l’interdiction du short a été perçue par de nombreux citoyens comme une mesure disproportionnée, en contradiction avec les habitudes vestimentaires des vacanciers et des jeunes.
Dans cette ville côtière réputée pour son attractivité touristique, la décision a immédiatement déclenché une tempête sur les réseaux sociaux. Des internautes, majoritairement jeunes, ont dénoncé une atteinte aux libertés individuelles, en mettant en avant le décalage entre la modernité revendiquée par l’Algérie et certaines pratiques locales jugées conservatrices. La polémique sur le short en Algérie a pris une telle ampleur que de nombreux médias ont relayé l’information, forçant la commune à réagir en urgence. Dans un communiqué publié sur sa page officielle, l’Assemblée populaire communale a tenté d’apporter des éclaircissements.
Selon le texte, l’interdiction du short ne visait pas les plages, mais uniquement les lieux recevant du public tels que les administrations, les gares routières ou encore les établissements municipaux. Plusieurs responsables d’institutions auraient, selon les autorités locales, formulé des plaintes après avoir constaté la présence fréquente de personnes en maillot de bain ou en short dans des contextes considérés comme inappropriés. En Algérie, et plus particulièrement dans une ville comme Chétaïbi où certaines normes sociales restent conservatrices, le port du short en dehors des zones balnéaires aurait suscité un malaise croissant auprès d’une partie des habitants.
Face à la pression populaire et à la couverture médiatique nationale, les autorités ont finalement décidé de retirer l’arrêté. L’interdiction du short dans cette commune de l’est de l’Algérie n’aura donc duré que quelques jours, mais elle a suffi à soulever un débat plus large sur les libertés individuelles, les traditions locales et la place du vêtement dans l’espace public. Ce n’est pas la première fois que la question du short provoque des remous en Algérie. À plusieurs reprises dans le passé, des incidents similaires ont été signalés, notamment dans d’autres régions où le port du short par les hommes ou les femmes a suscité des critiques dans les lieux publics ou institutionnels.
Ce nouvel épisode à Chétaïbi montre que le vêtement reste un sujet hautement sensible, capable de faire émerger des tensions entre tradition et modernité. Le short, souvent associé à la détente, aux vacances et au climat chaud, devient dans certains cas un objet de contestation sociale. En Algérie, les villes côtières comme Chétaïbi doivent désormais composer avec une population plus mobile, plus connectée, et plus exigeante en matière de libertés publiques. La levée rapide de l’interdiction illustre également une évolution dans la gestion locale : la réactivité face à l’opinion publique prend de plus en plus d’importance dans les décisions administratives.
Si l’affaire du short en Algérie n’a pas eu de conséquences judiciaires ou disciplinaires, elle a toutefois laissé une empreinte dans l’opinion. Elle rappelle que dans un pays où les jeunes représentent une majorité de la population, les choix vestimentaires ne peuvent plus être traités comme de simples détails. Chaque short porté dans les rues d’Algérie devient, à sa manière, le reflet d’une société en mutation.