Le 7 juin, l’aéroport de Roissy a de nouveau été le théâtre de scènes tendues entre les voyageurs algériens et les agents de la Police aux frontières. Plusieurs témoignages concordants rapportent des difficultés importantes à l’arrivée d’un vol Air Algérie en provenance d’Alger. L’histoire semble se répéter pour de nombreux Algériens qui, dès leur arrivée à Roissy, doivent composer avec une PAF perçue comme particulièrement stricte, voire rigide, à leur égard. Les récits qui affluent ne laissent pas indifférent.
À leur arrivée à l’aéroport de Roissy, les passagers du vol Air Algérie ont été confrontés à un accueil glacial. « À l’arrivée de notre vol Air Algérie au départ d’Alger vers Paris Roissy, tous les guichets étaient fermés. On a d’abord attendu, puis ils ont ouvert seulement deux guichets pour tous les passagers. C’était extrêmement long », témoigne un voyageur algérien, domicilié en région parisienne. Une situation qui a créé de l’agacement parmi les passagers, fatigués et pressés de quitter l’aéroport, mais bloqués par une organisation jugée défaillante.
D’autres voyageurs algériens, eux aussi arrivés à Roissy, font part d’un ressenti encore plus difficile. « J’ai accompagné ma mère, détentrice d’un visa touristique, et je peux vous dire que limite on lui a fait une enquête. La dame de la PAF parlait d’une manière étrange. Elle a demandé tous les papiers : attestation d’hébergement, billet retour, moyens de subsistance, tout. Comme ma mère entend mal, je répondais pour elle, et la policière m’a sèchement demandé de me taire », confie un autre Algérien de France. L’impression laissée par cet échange est celle d’un contrôle renforcé, voire suspicieux, exercé par la PAF à l’encontre de certains voyageurs algériens à l’aéroport de Roissy.
La situation n’est pas isolée. Plusieurs passagers évoquent un climat devenu pesant dès lors qu’il s’agit de franchir les contrôles de la PAF à Roissy. Le choix de la compagnie aérienne, Air Algérie, semble également jouer un rôle dans l’expérience vécue. « Franchement, plus jamais je ne prendrai Air Algérie pour aller à Roissy. On m’a dit que les passagers ASL Airlines à Roissy n’avaient pas ce genre de souci. On dirait que la PAF cible surtout ceux qui arrivent avec Air Algérie », affirme une femme, elle aussi concernée par les retards et le stress accumulés à l’aéroport.
La répétition de ce genre de témoignages relance une fois de plus la question de l’égalité de traitement des passagers selon leur origine ou leur compagnie aérienne. De nombreux Algériens qui empruntent l’aéroport de Roissy disent redouter les interactions avec la PAF. Les récits sont nombreux, et les voyageurs algériens partagent le même constat : la PAF à Roissy semble récidiver avec des méthodes jugées hostiles, voire disproportionnées.
Cette récurrence alimente un sentiment d’injustice, renforcé par le contexte diplomatique entre la France et l’Algérie. Depuis plusieurs mois, les relations bilatérales oscillent entre rapprochement et tension. Les voyageurs algériens, nombreux à transiter par l’aéroport de Roissy, se retrouvent souvent pris dans ce climat incertain. Pour certains, le simple passage par la PAF devient un moment d’angoisse, accentué par des contrôles perçus comme tatillons et une atmosphère tendue.
À l’heure actuelle, la PAF à Roissy n’a pas officiellement réagi à ces accusations récurrentes. L’absence d’explication nourrit encore davantage la méfiance de nombreux Algériens. Le rôle de la PAF, s’il est crucial pour assurer la sécurité aux frontières, soulève ici des interrogations légitimes. À l’aéroport de Roissy, les Algériens sont de plus en plus nombreux à s’interroger : pourquoi ces procédures semblent-elles systématiquement plus lourdes lorsqu’ils arrivent avec Air Algérie ?
Tant que ces questions resteront sans réponse claire, la perception d’un traitement différencié par la PAF à l’aéroport de Roissy continuera d’alimenter la frustration. Pour les voyageurs algériens, l’arrivée en France, censée marquer un moment de retrouvailles ou de découverte, commence bien souvent par une épreuve administrative, où la PAF, une fois de plus, récidive.