Les aides en France viennent de franchir une nouvelle étape législative qui pourrait avoir un impact concret sur de nombreuses familles, notamment sur les parents algériens vivant en France. Ce jeudi 5 juin 2025, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture une proposition de loi visant à élargir le versement des allocations familiales dès le premier enfant. Une mesure saluée par une partie de l’hémicycle, rejetée par d’autres, mais qui suscite un grand espoir auprès des parents algériens, souvent concernés par les réformes sociales touchant les aides en France.
Actuellement, les allocations familiales sont accordées uniquement à partir du deuxième enfant. Cela signifie que les parents algériens résidant en France ne peuvent bénéficier de ces aides qu’à partir du moment où leur foyer compte au moins deux enfants à charge. Ce système, en place depuis des décennies, ne tenait pas pleinement compte de l’évolution des modèles familiaux, notamment celui des familles composées d’un enfant unique, une réalité désormais très fréquente. D’ailleurs, selon le député Edouard Bénard, à l’origine de cette proposition, plus d’un tiers des familles françaises n’ont qu’un seul enfant, ce qui laisse penser que beaucoup de parents algériens en France pourraient, eux aussi, bénéficier de ce changement s’il est définitivement adopté.
Le texte a été voté à 103 voix contre 17, soutenu par la gauche et le Rassemblement National, tandis que les élus macronistes ont exprimé leur désaccord. Pour eux, cette réforme pèserait trop lourdement sur le budget de la sécurité sociale. Le coût estimé de l’élargissement des allocations familiales serait de trois milliards d’euros. La ministre déléguée à l’Autonomie et au Handicap, Charlotte Parmentier-Lecoq, a déclaré que cette mesure n’aurait aucun effet redistributif pour les foyers les plus modestes. Une affirmation qui soulève des interrogations pour les parents algériens vivant en France dans des situations de précarité, lesquels pourraient ne pas tirer pleinement profit de cette revalorisation des aides si d’autres prestations venaient à être réduites en contrepartie.
Mais cette proposition reste porteuse d’espoir. Edouard Bénard, son auteur, précise que les classes moyennes seraient les principales bénéficiaires. Cela inclut une large part de la population des parents algériens installés en France, qui se trouvent souvent dans cette tranche intermédiaire, ni trop riche pour se passer d’aides, ni assez pauvre pour dépendre entièrement du RSA ou de la prime d’activité. Pour ces familles, un gain estimé à 130 euros par mois pourrait faire une réelle différence dans leur budget mensuel.
Deux amendements, proposés par le député socialiste Jérôme Guedj, ont été adoptés pour explorer des pistes de financement. L’objectif est de modifier les assiettes utilisées pour les exonérations de cotisations sociales des entreprises ou d’ajuster certains taux réduits sur des dispositifs d’épargne collective. Cela permettrait de dégager des ressources supplémentaires sans alourdir la charge des contribuables ni remettre en question d’autres aides existantes. Une méthode de financement qui pourrait rassurer ceux qui craignent un déséquilibre dans les finances publiques si cette réforme allait à son terme.
Les parents algériens, nombreux en France et souvent attentifs aux évolutions législatives touchant les aides, suivent avec grand intérêt les avancées de ce texte. En cas d’adoption définitive, cette mesure pourrait améliorer sensiblement leur accès aux aides, en France, dès la naissance de leur premier enfant. À l’heure actuelle, seuls les foyers avec deux enfants peuvent prétendre à ces allocations, avec une majoration à partir de 14 ans. Si le projet de loi est confirmé, une nouvelle ère pourrait s’ouvrir pour les familles, y compris pour les parents algériens qui ont un seul enfant à charge.
Cette réforme, qui n’est encore qu’à sa première étape, devra maintenant passer par d’autres lectures et négociations parlementaires. Toutefois, son adoption initiale démontre un réel soutien politique à une évolution des aides en France plus conforme à la diversité des réalités familiales. Pour les parents algériens qui espèrent une reconnaissance de leurs besoins spécifiques, cette réforme représenterait un changement concret, une adaptation aux défis quotidiens auxquels ils sont confrontés.
Si le texte venait à être validé dans sa version finale, les parents algériens installés en France pourraient ainsi bénéficier plus tôt du soutien de la Caisse d’Allocations Familiales, allégeant les charges dès le premier enfant. Une avancée qui, sans être encore certaine, s’annonce comme une possible bonne nouvelle dans le paysage social français.