La scène s’est déroulée au port de Ghazaouet, à l’extrême ouest de l’Algérie, où les agents de la douane, en poste régulier sur les embarcadères reliant le territoire national à l’Europe, ont intercepté une femme sur le point d’embarquer pour Almeria, en Espagne. Lors d’un contrôle de routine, les douaniers ont mis la main sur une somme non négligeable de 13.000 euros que cette femme avait tenté de dissimuler dans son véhicule personnel, sans respecter les procédures prévues par la loi en vigueur en Algérie. Le montant saisi, composé intégralement d’euros, n’avait fait l’objet d’aucune déclaration préalable, ce qui constitue une violation formelle de la législation algérienne sur le change.
Selon le communiqué rendu public par la Direction générale des douanes sur sa page Facebook officielle, la femme avait soigneusement rangé les 13.000 euros dans un compartiment du véhicule qu’elle devait embarquer à bord d’un ferry de la compagnie Trasméditerréa, opérant entre Ghazaouet et Almeria. Les contrôles menés à l’occasion de cette traversée, inscrits dans une campagne de surveillance renforcée, ont permis aux agents de déceler la tentative. En Algérie, toute femme ou homme voyageant avec une somme dépassant le seuil autorisé de 1.000 euros doit impérativement la déclarer aux autorités douanières. Le seuil passe à 5.000 euros pour les étrangers. Dans ce cas précis, la femme était de nationalité algérienne et ne bénéficiait donc d’aucune dérogation.
L’opération de saisie a été menée dans le cadre de l’application stricte de la réglementation sur les mouvements de capitaux de et vers l’Algérie. La présence de cette somme importante, les 13.000 euros, cachée sans déclaration, a immédiatement entraîné la saisie de l’argent par les douaniers. La femme a été informée sur-le-champ des procédures à suivre et des suites judiciaires que peut engendrer ce genre d’infraction. En Algérie, les services de la douane travaillent en coordination avec les instances judiciaires afin d’évaluer au cas par cas la gravité de chaque tentative de transfert illégal de fonds. Une enquête administrative est souvent ouverte dans la foulée, en attendant de déterminer s’il s’agit d’un acte isolé ou d’une pratique organisée.
Ce n’est pas la première fois qu’un tel incident est rapporté depuis le port de Ghazaouet. L’Algérie, qui a renforcé ses dispositifs de lutte contre la sortie illégale des devises, effectue de plus en plus de contrôles sur les passagers, qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme. Les agents sont formés pour détecter les cachettes inhabituelles dans les bagages ou les véhicules. L’usage des scanners, combiné à l’expérience des douaniers, permet de repérer les tentatives de contournement de la loi. Dans le cas de cette femme, les 13.000 euros étaient soigneusement emballés dans des sachets dissimulés derrière une paroi du coffre arrière, une technique déjà connue des services de contrôle aux frontières de l’Algérie.
Ce type d’opération s’inscrit également dans une volonté politique de préserver les ressources financières du pays. La fuite des capitaux, notamment en euros, nuit à la stabilité économique, et l’Algérie s’efforce d’enrayer les pratiques illégales en matière de transfert d’argent. La femme impliquée dans cette affaire risque une amende douanière et, selon les circonstances, des poursuites devant la justice. La loi en Algérie prévoit des sanctions pouvant aller de lourdes amendes à des peines d’emprisonnement en cas de récidive ou de complicité. L’objectif reste clair : sensibiliser l’ensemble des citoyens, femme ou homme, à l’obligation de se conformer à la réglementation sur les devises.
Alors que les ports maritimes de l’Algérie enregistrent une hausse du trafic passager à l’approche de la haute saison estivale, cette affaire de 13.000 euros saisis rappelle l’importance de respecter les procédures douanières. Une femme qui tente de faire passer en Espagne une telle somme, en violation des règles, ne peut ignorer les conséquences que cela implique. En Algérie, la protection des avoirs nationaux ne relève pas uniquement de l’économie, mais aussi de la souveraineté. La vigilance reste donc de mise pour tous les voyageurs, afin que chaque euro transporté le soit dans la légalité.