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Bureaux de change en Algérie : le ministre des finances fait une révélation inattendue

Le secteur des bureaux de change en Algérie reste aujourd’hui marqué par une absence surprenante de nouvelles initiatives, comme l’a indiqué le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred. Lors d’une séance plénière du Conseil de la nation, le ministre a révélé qu’aucune demande d’ouverture de bureaux de change en Algérie n’a été déposée, malgré le cadre réglementaire spécifique mis en place par la Banque d’Algérie. Cette situation soulève des questions sur l’évolution de ce secteur dans un contexte de transformations profondes du système financier algérien.

En effet, Abdelkrim Bouzred a insisté sur les avancées majeures en matière de numérisation, tant dans l’administration que dans les transactions financières. Cette digitalisation généralisée, portée notamment par le Haut-commissariat à la numérisation, vise à réduire la dépendance aux paiements en espèces, modifiant ainsi le paysage dans lequel les bureaux de change en Algérie opèrent traditionnellement.

La réglementation encadrant les bureaux de change en Algérie a été renforcée par la Banque d’Algérie pour mieux contrôler cette activité, mais la réaction du marché reste timide. L’absence de demandes d’ouverture de bureaux de change en Algérie témoigne d’une évolution où les méthodes classiques de gestion des devises et des liquidités tendent à perdre de leur attrait face à la montée des solutions électroniques.

Par ailleurs, le ministre des Finances a profité de cette tribune pour faire le point sur d’autres réformes financières en cours. Il a notamment évoqué l’élaboration d’un texte d’application de la loi n° 23-12 relative aux marchés publics, dont le but est d’apporter plus de flexibilité dans la gestion des marchés et de mieux répondre aux besoins des administrations et institutions publiques. Cette réforme devrait contribuer à améliorer l’efficacité des investissements publics en Algérie.

Concernant les défis économiques, M. Bouzred a rappelé que la faiblesse du recouvrement fiscal en 2022 était principalement liée aux effets persistants de la crise sanitaire mondiale. La baisse d’activité économique et les reports de paiement de la part des opérateurs ont freiné la cadence des recettes fiscales. Le ministère des Finances travaille aujourd’hui à relancer cette dynamique afin d’assurer la stabilité budgétaire.

Enfin, un autre volet important concerne le suivi des projets de développement. Le ministre a annoncé la mise en place prochaine d’une plateforme numérique dédiée au suivi des projets publics. Ce système permettra une gestion plus rigoureuse des délais et des coûts, tout en impliquant les élus locaux dans ce processus. Cette innovation devrait favoriser une meilleure transparence et un contrôle accru dans la réalisation des investissements publics en Algérie.