Après plusieurs semaines d’incertitude, le sort de Rayen Fakhfakh, étudiant en médecine tunisien visé par une OQTF, a enfin été tranché. Selon les informations du Parisien, ce jeudi 5 juin 2025 a marqué un tournant décisif pour le jeune homme de 21 ans, inscrit en cinquième année de médecine en France. Alors qu’il risquait une expulsion imminente malgré un parcours universitaire exemplaire, Rayen s’est finalement vu attribuer un nouveau titre de séjour d’une durée d’un an, mettant un terme provisoire à une situation à la fois éprouvante et controversée.
La délivrance de l’OQTF à cet étudiant en médecine avait suscité de vives réactions dans les milieux universitaires et médicaux. Nombreux sont ceux qui s’étaient étonnés, voire indignés, de voir une telle mesure s’appliquer à un étudiant étranger, intégré, sans antécédents, et actif au sein de sa faculté. Étudiant en médecine engagé et travailleur, Rayen avait pourtant toujours respecté les conditions liées à son séjour. Le rejet de sa demande de renouvellement de titre, suivi de l’OQTF, avait généré une onde de solidarité immédiate, accompagnée de témoignages en sa faveur et d’un élan collectif appelant à un réexamen de sa situation.
Dans un premier temps, la justice avait ordonné la suspension de l’exécution de l’OQTF, empêchant toute procédure de reconduite à la frontière en attendant un jugement sur le fond. Ce répit, bien que temporaire, avait été vécu comme une première reconnaissance de l’injustice ressentie. Rayen, étudiant en médecine en pleine construction professionnelle, avait exprimé son désarroi dans les colonnes du Parisien, soulignant son engagement constant, sa participation active à la vie étudiante, et son profond attachement à la France, pays dans lequel il avait bâti son projet de vie.
La nouvelle de l’obtention d’un titre de séjour est donc venue mettre fin à une tension devenue insoutenable. L’étudiant en médecine a accueilli la décision avec une émotion palpable, confiant ne plus espérer une telle issue après des semaines de doute. Pour ses soutiens, cette décision constitue une victoire symbolique contre certaines formes de rigidité administrative. Beaucoup estiment que l’application des OQTF à des étudiants comme Rayen, futur médecin formé en France, pose des questions de fond sur la cohérence entre les objectifs de rétention de talents dans les métiers en tension et la réalité des décisions prises au niveau préfectoral.
Le cas de Rayen, étudiant en médecine tunisien, aura sans doute ouvert un débat plus large sur l’usage de l’OQTF dans le cadre universitaire. Les voix qui s’étaient élevées pour dénoncer ce qu’elles considéraient comme une dérive ont vu leur combat en partie entendu. La délivrance d’un titre de séjour d’un an, bien que temporaire, donne à Rayen l’occasion de poursuivre ses études sans la menace immédiate d’un départ forcé. Il pourra ainsi continuer son parcours vers un métier en tension, essentiel pour le système de santé français.
L’OQTF initiale reste dans les mémoires comme un rappel brutal de la précarité administrative que peuvent connaître certains étudiants étrangers, même lorsqu’ils excellent. La mobilisation autour de Rayen a prouvé qu’il était possible de faire reculer certaines décisions perçues comme injustes. Étudiant en médecine, porteur d’un projet de vie cohérent, Rayen incarne désormais bien plus que son propre destin : celui d’une jeunesse étrangère investie, qui aspire à bâtir un avenir au service de la société française.