La comédienne algérienne établie en France, connue sous le nom de scène « Houria les yeux verts » et dont le vrai nom est Zohra Hamiti, a récemment partagé une histoire poignante sur son expérience d’investissement en Algérie. Avec son mari, ils ont engagé toutes leurs économies dans un projet situé à Oran, une station-service implantée sur le cinquième périphérique, dans le cadre du Calpiref, le Comité d’Assistance à la Localisation et à la Promotion des Investissements et de la Régularisation du Foncier. Leur espoir de participer au développement économique de leur pays d’origine a malheureusement tourné au cauchemar, un revirement douloureux qu’ils n’avaient jamais envisagé.
Le couple, profondément attaché à leur pays, a décidé d’investir sans aucune aide ni subvention. Leur confiance envers le promoteur local s’est rapidement transformée en un piège. En 2020, alors que les mesures de confinement et la fermeture des frontières imposées par la pandémie bouleversaient le monde entier, ils ont signé une procuration pour faciliter la gestion de leur investissement à distance. Cette procuration, qu’ils pensaient être un simple document administratif, s’est avérée être une session frauduleuse de parts transférées à la fille de leur promoteur, une adolescente de seulement 15 ans. Ce détail est d’autant plus choquant qu’il souligne la gravité de la manipulation orchestrée.
« Houria les yeux verts », en racontant cette épreuve, met en lumière la vulnérabilité des investisseurs de la diaspora face à certaines pratiques douteuses sur le terrain. Elle dénonce l’abus de confiance dont ils ont été victimes, affirmant qu’il s’agit d’une manipulation non seulement immorale, mais également illégale. Cette affaire révèle une facette souvent ignorée des difficultés rencontrées par les Algériens de l’étranger lorsqu’ils souhaitent contribuer au développement économique national. La situation de « Houria les yeux verts » illustre ainsi les risques encourus malgré les dispositifs officiels comme le Calpiref censés protéger les investisseurs.
Les difficultés rencontrées ne s’arrêtent pas au vol des parts. Le promoteur a également tenté d’expulser « Houria les yeux verts » et son mari, pourtant véritables fondateurs du projet, les traitant comme des étrangers indésirables, voire comme des délinquants. Ce traitement injuste révèle un profond malaise et un manque de protection juridique pour les investisseurs, même lorsqu’ils ont respecté toutes les procédures. La situation devient alors une double peine, mêlant perte financière et exclusion sociale.
Face à ce tourbillon de déceptions, « Houria les yeux verts » s’est exprimée publiquement, lançant un appel direct au président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Elle ne réclame ni privilège ni traitement de faveur, mais simplement que justice soit rendue. Son message est clair : elle souhaite que son cas ne soit pas un simple fait divers, mais un signal d’alarme pour que la vérité soit rétablie et que les droits des investisseurs de la diaspora soient protégés. Elle insiste pour que cette affaire ne devienne pas un symbole de désespoir pour tous ceux qui, comme elle, veulent investir et servir leur pays.
L’histoire de « Houria les yeux verts » est un exemple fort des défis réels auxquels font face les Algériens de l’étranger désireux d’investir en Algérie. Sa démarche met en lumière la nécessité d’une meilleure régulation et d’un encadrement plus strict des promoteurs locaux, afin d’éviter que de telles manipulations ne se reproduisent. Elle invite également à une réflexion sur les mécanismes de soutien aux investisseurs, afin qu’ils ne soient pas laissés seuls face à des situations aussi précaires.