Une nouvelle page s’écrit pour le métro d’Alger, à la suite d’une décision longtemps espérée par les usagers comme par les responsables du secteur. Cette décision, confirmée lors du Salon international de l’industrie et des infrastructures ferroviaires « Algeria Rail Expo 2025 » tenu à Oran, marque un tournant significatif dans le développement du transport urbain en Algérie. Le métro d’Alger, au cœur des priorités du ministère des Transports, bénéficiera d’ici 2026 de 23 nouvelles rames, une acquisition décisive pour répondre à la saturation croissante et anticiper l’expansion du réseau vers de nouveaux quartiers stratégiques de la capitale, notamment l’aéroport international et la commune de Baraki.
Le directeur général de la Société d’exploitation du métro d’Alger, Reda Loumi, a dévoilé cette mesure très attendue en marge du salon, soulignant qu’elle s’inscrit dans une vision globale d’amélioration de la qualité du service public de transport. Actuellement, le métro d’Alger couvre 10 communes avec une infrastructure de 16,8 kilomètres, et un total de 16 trains assurant la circulation quotidienne. Avec une moyenne de 150 000 passagers par jour en 2024, la pression sur les équipements est devenue un défi majeur. L’arrivée des 23 nouvelles rames permettra non seulement de fluidifier le trafic aux heures de pointe, mais aussi de renforcer les capacités globales du métro à Alger dans les années à venir.
La décision d’agrandir la flotte n’est pas isolée : elle accompagne l’extension annoncée du réseau, qui devrait bientôt intégrer 15 nouvelles stations. Cette extension structurante s’aligne avec les grandes orientations du ministère des Transports visant à moderniser l’ensemble des moyens de mobilité urbaine. À Alger, le métro reste un pilier essentiel de cette politique. Il est considéré comme un levier pour désengorger les routes de la capitale, tout en répondant à des exigences environnementales plus strictes à travers la promotion de transports durables.
L’annonce a été accueillie avec satisfaction par les participants du salon « Algeria Rail Expo », qui réunit pour cette édition 25 exposants, dont 10 étrangers. Des pays comme la Chine, la France, l’Allemagne ou encore l’Italie ont exposé leur savoir-faire dans le domaine ferroviaire, ouvrant la voie à de possibles partenariats technologiques et industriels. Du côté des entreprises locales, la présence d’acteurs majeurs comme Cosider témoigne d’une montée en puissance nationale dans le secteur des infrastructures de transport. Cosider, très active sur les projets ferroviaires dans le centre et le sud du pays, est également engagée dans le développement de projets liés au métro à Alger, contribuant à une réduction progressive de la dépendance aux opérateurs étrangers.
Dans le cadre des conférences organisées en marge du salon, des experts comme le professeur Arezki Chenane et le consultant Mourad Preure ont apporté un éclairage technique et stratégique sur l’avenir du rail en Algérie. Leurs interventions ont rappelé que le développement du métro à Alger, au-delà de sa dimension logistique, représente un enjeu structurant pour l’aménagement du territoire, la cohésion urbaine et la transition énergétique.
La décision d’acheter 23 rames supplémentaires pour le métro d’Alger traduit une volonté politique claire de faire du transport collectif un outil d’avenir. Cette orientation stratégique vient répondre à une demande citoyenne forte et persistante, exprimée depuis des années par les usagers qui souhaitent un service plus fréquent, plus fiable et plus étendu. Le métro à Alger est ainsi appelé à jouer un rôle encore plus central dans les déplacements quotidiens, notamment pour les zones périphériques mal desservies jusqu’à présent.
Il faut également souligner que cette décision s’inscrit dans un moment clé : Alger est en pleine mutation urbaine. La croissance démographique, les défis liés au climat, et l’urbanisation accélérée imposent des choix décisifs en matière d’infrastructures. Le métro d’Alger, par cette évolution annoncée, est en passe de devenir l’épine dorsale d’un système de mobilité intégré, capable de soutenir le développement économique et social de la capitale.
En misant sur l’achat de nouvelles rames et sur l’extension des lignes, Alger tourne une page importante de son histoire urbaine. Cette décision représente un pas décisif vers un métro plus accessible, plus moderne et plus efficace. Une perspective longtemps attendue par les usagers, mais aussi par tous ceux qui souhaitent voir Alger évoluer vers une capitale aux standards internationaux en matière de mobilité urbaine.