En ce troisième jour de l’Aïd al-Adha, un événement troublant est venu assombrir l’atmosphère festive qui régnait à Alger. Un bus de la société publique ETUSA, circulant comme à son habitude entre Chevalier et la place Audin, a été violemment pris pour cible par un groupe d’enfants. Le comportement inattendu de ces jeunes, qui ont lancé des pierres sur le véhicule, a causé d’importants dégâts matériels, brisant notamment plusieurs vitres. La scène s’est déroulée devant le jardin de Tunis, un lieu habituellement animé par des familles, des promeneurs et des enfants en vacances. Mais cette fois, c’est un comportement inquiétant, survenu en plein cœur d’Alger, qui a glacé les passants.
Ce comportement, loin d’être anodin, s’inscrit dans une série d’incidents similaires déjà signalés dans Alger. L’ETUSA, entreprise de transport urbain bien connue des Algérois, a publié un communiqué dans lequel elle déplore une nouvelle fois une agression dirigée contre l’un de ses véhicules. Selon les responsables de l’entreprise, le comportement de ces enfants témoigne d’un relâchement alarmant dans le respect des biens publics et dans la perception du civisme, surtout dans une ville comme Alger qui cherche à moderniser et sécuriser ses services publics.
Les jets de pierres, qui ont ciblé le bus en mouvement, ont déclenché une véritable panique à bord. Les passagers, surpris par cette attaque soudaine, ont été gagnés par la peur. Plusieurs témoins rapportent une scène chaotique : des cris, des vitres qui éclatent, un chauffeur contraint de s’arrêter en urgence. Ce comportement dévastateur est d’autant plus préoccupant qu’il a eu lieu en plein jour, dans une zone centrale et densément fréquentée d’Alger, ce qui souligne l’urgence de traiter le problème à sa source.
L’entreprise ETUSA, chargée d’assurer la mobilité quotidienne de milliers de citoyens à Alger, indique que le bus endommagé a dû être retiré du circuit afin de subir des réparations. Une immobilisation qui, selon le communiqué, impacte directement le nombre de véhicules opérationnels sur cette ligne, accentuant les retards et réduisant la qualité de service. Une fois de plus, un comportement isolé à Alger a des répercussions collectives, touchant l’ensemble des usagers.
Ce comportement reflète également une forme d’indifférence préoccupante face aux conséquences que peuvent avoir de tels actes sur la communauté. À Alger, les services publics peinent parfois à répondre à la demande, et chaque incident de ce type rend la tâche plus difficile encore. ETUSA a donc profité de cette occasion pour appeler à la responsabilité de tous, notamment celle des parents. Il est essentiel, souligne le communiqué, que les familles prennent conscience de l’impact de ces comportements et jouent un rôle actif dans la sensibilisation des enfants.
L’incident s’ajoute à une série d’attaques similaires recensées récemment dans plusieurs quartiers d’Alger. Ces actes, bien que souvent commis par des jeunes, n’en demeurent pas moins graves. Ils traduisent un mal-être social, un manque de cadre ou de repères, mais aussi parfois une forme de défiance vis-à-vis de l’autorité publique. Alger, comme toute grande capitale, est confrontée à des défis complexes en matière de sécurité urbaine, d’éducation civique et de gestion des comportements déviants.
Si le comportement de ces enfants fait froid dans le dos, c’est aussi parce qu’il interroge sur l’avenir : à quel point ces incivilités vont-elles se banaliser dans Alger ? Jusqu’à quand faudra-t-il compter les bus endommagés, les vitres brisées, les passagers choqués ? La réponse ne peut être uniquement sécuritaire. Elle doit être sociale, éducative et collective. Le tissu urbain d’Alger ne pourra se renforcer durablement que si chacun, à son échelle, comprend l’importance de préserver ce qui appartient à tous.
